DUFLOT PATRICIA

patriciaduflot34 [at] gmail.com
13 rue de la Coste
34480 Pouzolles
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Poésie, théâtre
Littérature
Animations(s)
Rencontres
Lecture
Conférences
Biographie :
Patricia Duflot est née en 1968 à Paris. Linguiste de formation, elle a exercé les métiers d’enseignante et d’animatrice socioculturelle en région parisienne. Auteur depuis l’âge de 19 ans, elle a écrit de nombreux recueils de poèmes, nouvelles et proses, ainsi que deux romans. Elle affectionne tout particulièrement la forme courte, permettant épure, incision et rythme poétique. Pour elle la notion de métrique est essentielle. Que ce soit en musique ou en écriture : toujours trouver le bon rythme. Explorer la musicalité de chaque phrase, chaque mot... Depuis quize ans elle vit dans l’Hérault et travaille en tant que rédactrice, chargée de communication, dans le milieu du jazz. Parallèlement elle poursuit ses activités en tant qu’intervenante-enseignante et animatrice d’ateliers d’écriture.
"Jizzy, une histoire de jazz en Amérique" a été adapté sur scène comme spectacle mêlant texte et musique jazz, création Culture Jazz. Ce spectacle a été présenté à Montpellier, Fouzilhon, Saint-Gervais-sur-Mare, Pézenas, Quillan…
Dans sa jeunesse, Patricia Duflot a également publié de la poésie sous le pseudonyme d’Alexandra Duflot.
Depuis septembre 2018 elle anime une chronique sur Radio Pays d’Hérault intitulée CES PETITS RIENS qui sont une adaptation radiophonique de ses chroniques et proses littéraires, dont elle est l’adaptatrice, l’animatrice et la réalisatrice.
Bibliographie non exhaustive :
Sous le patronyme de Patricia Duflot :
Chroniques de l’absurde, suivi de "Ces petits riens", éd. L’Impromptu, 2019 (prose). Poevie, l’épopée du siècle, éd. L’Impromptu, 2019 (poésie). La compagnie des ailes, éd. L’Harmattan, 2014 (roman). Jizzy. Une histoire de jazz en Amérique, Editions Domens, 2013 (biograpghie).
Sous le pseudonyme d’Alexandra Duflot :
Forêts, éd. Poèmes en Gros & Demi Gros, 1997 (poésie). Eclats..., éd. Caractères, 1995 (poésie).
Extrait :
La compagnie des ailes
Je vis seule, sans personne à qui parler. Mes parents sont morts dans un accident de voiture, il y a six ans. Ma tante m’a élevée et à sa mort j’ai du me débrouiller. Quelque chose s’est cassé en moi. Et comme je n’ai jamais eu ni mécanicien, ni passager de cœur, j’ai tenté depuis ces dernières années d’accomplir, toute seule, une bien difficile entreprise : la réparation de soi. Sans jamais trop y parvenir…
Je n’ai jamais été sûre d’avoir les bons outils, mais je disposais d’à peu près ce qu’il fallait : un kit de survie. Une dose de bonne humeur et de rêverie. Et une bouée autour du ventre…
Pour me protéger. Question de vie ou de mort.
Ma voisine a le nez dans les étoiles. Comme moi, elle ne parle pas beaucoup. Elle est muette.
Hélène m’envoie des textos chaque jour.
C’est à peu près le seul contact que j’ai avec l’extérieur.
Depuis que mes parents sont partis je mange et je grossis, c’est comme ça. Les gens n’aiment pas les gros, ça se voit. A part les échanges avec Hélène ma voisine, je suis seule… trop dégoûtante… ou dégoûtée… aussi isolée qu’une naufragée au milieu de l’océan.
J’ai vraiment été surprise lorsqu’un mercredi après-midi, une drôle de grosse voix m’a dit :
« Eh, petite… Joue avec moi !
- Hein ?
- Joue avec moi… T’es sourde ou quoi ?
J’ai bondi comme si j’avais reçu du deux cent mille volts dans les oreilles. J’ai frotté mes yeux. J’ai bien regardé autour de moi. Eh oui, c’est à moi qu’on parlait. J’ai de nouveau regardé et j’ai vu un drôle de petit bonhomme qui me fixait droit dans les yeux.
Bouche d’or et cheveux blancs.
Quand la surprise est trop grande on n’ose pas décevoir, alors je me suis mise à jouer avec lui.
Voilà, c’est comme ça que ça a commencé.
Cet homme a remis les pendules à l’heure.
Il m’a apprivoisée.
Localisation

43.48276, 3.27822