ZAMPONI FRANCIS

Biographie : Francis Zamponi est né à Constantine (Algérie) le 8 avril 1947 d’un père policier corse et d’une mère institutrice pied-noir. Il a vécu jusqu’à l’âge de 11 ans en Algérie. Après quelques années de lycée à Paris puis des études à la faculté de Nanterre, il obtient une Licence de Sociologie et un Certificat d’Etudes Générales Audiovisuelles. A partir de 1969, il travaille comme assistant monteur et premier assistant réalisateur (carte professionnelle délivrée par le CNC le 25/10/1975), principalement avec Jean Marboeuf et Roger Benazeraf pour la fiction, Daniel Costelle et Henry de Turenne pour les documentaires. En 1975 il commence à l’agence de presse Fotolib une carrière de journaliste (carte professionnelle n°36582) qu’il poursuit à Montpellier où il travaille pour FR3 Languedoc-Roussillon (suivi de l’actualité judiciaire et co-réalisation d’un magazine de faits-divers "Enquêtes et filatures") ainsi que pour Radio France Hérault où il assure la chronique judiciaire. Correspondant local de Libération, il quitte Montpellier en 1986 pour participer au lancement de l’édition lyonnaise de ce quotidien. Il revient à Paris en 1988 pour être chef adjoint du service société de Libération puis chef du service des informations générales. Dans ce cadre, il est durant l’année 1992 auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de la sécurité Intérieure (IHESI). En 1996 il se réinstalle à Montpellier après une courte expérience au sein d’un quotidien de Nouvelle-Calédonie. Il vit à Montpellier où il est journaliste indépendant, formateur et écrivain. Bibliographie non exhaustive : La commune et l’insécurité : comment agir ? avec quels partenaires ? avec quels moyens ?, coauteurs Jean-Charles Froment et Christine Nemarq, éd. Foucher, 2016 (essai). Le boucher de Guelma, éd. Seuil, 2014 (policier). Corps du délit, éd. du Horsain, 2014 (policier érotique). Le mal des ardents, éd. Biro, 2010 (policier). In nomine patris , éd. Actes sud, 2009 (policier). 69, année politique, éd. Seuil, 2009 (policier). Site du pont du Gard : chroniques d’un aménagement, dirigé par Véronique Muse, coauteur Jacques Maigne, éd. Somogy, 2008 (beau livre). On m’appelle Eagle four, coauteur Marion Roger, éd. du Seuil, 2008 (document). L’œil du prince, éd. Atelier de presse, 2007 (policier). Le boucher de Guelma, éd. Seuil, 2007, éd. Gallimard, 2011 (policier). Vendetta corsa, éd. Noesis, 2002 (roman policier). Le don du sang, éd. Actes sud, 2001, rééd. Actes Sud jeunior, 2008 (policier). In nomine patris, éd. Actes sud, 2000, 2010 (policier). Jean Moulin, mémoires d’un citoyen, coauteur Nelly Bouveret, éd. Frémeaux & associés, 2000 (autobiographie). La commune et l’insécurité : comment agir ? avec quels partenaires ? avec quels moyens ?, coauteurs Jean-Charles Froment et Christine Nemarq, éd. Foucher, 1999 (document). Jean Moulin, coauteur Nelly Bouveret, éd. Chêne, 1999 (autobiographie). Mon colonel, éd. Actes Sud, 1999, 2006 (roman policier). Les RG à l’écoute de la France : police et politique de 1981 à 1997, éd. La Découverte, 1998 (essai). La Police, éd. Dagorno, 1994 (document). Sur la terre comme au ciel : pour une nouvelle morale laïque, coauteur François Reynaert, éd. Calmann Lévy, 1990 (sociologie). La Meilleure police du monde : un métier ? une mission ? un pouvoir ?, éd. Duculot, 1978 (document). Extrait : Lorsque j’ai reçu la lettre m’annonçant ma désignation comme juré, j’ai failli déclarer forfait en obtenant de mon médecin un certificat de complaisance. Et puis la curiosité l’a emporté. Au tribunal, le premier jour, j’ai été tiré au sort et je suis devenu le premier juré. Maintenant, je vais devoir essayer de juger et condamner un homme en oubliant mes préjugés et, comme j’en ai fait le serment, en me forgeant une intime conviction. L’accusé s’appelle Henry Salvain. Il a 80 ans, est chevalier de la Légion d’honneur et médaillé de la Résistance. Il est accusé d’avoir tué un homme qui s’était introduit de nuit dans sa maison. Henry Salvain n’a rien pour attirer ma sympathie. Il est a été officier de carrière et je suis plutôt anti-militariste. Il est gaulliste, ami déclaré de Charles Pasqua et si je me classe aujourd’hui plutôt au centre-gauche, j’ai été carrément gauchiste dans les années soixante-dix. L’accusé est entré dans le box des accusés en traînant la jambe et le président l’a autorisé à rester assis pour répondre à ses questions. Il n’a rien de sénile. Simplement une légère surdité qui l’amène parfois à demander au président de répéter ses phrases. Je ne suis pas certain d’ailleurs qu’il n’exagère pas cette difficulté pour se donner le temps de réfléchir.