Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Poésie, théâtre
Livre jeunesse
Littérature
Animations(s)
Rencontres
Lecture
Biographie :
"L’écriture est une occupation solitaire qui accapare votre vie. Dans un certain sens, un écrivain n’a pas de vie propre. Même lorsqu’il est là, il n’est pas vraiment là." Paul Auster
J’adhère complètement. Premier vrai bonheur : lauréate du prix de poésie inédite, mon premier recueil "Atalaya del sol" dans les vitrines et entre les mains. Puis sont venus les romans (Julliard, Pocket, Deux encres...), encore la poésie, et à présent le théâtre, les chansons. Les mots sont mes meilleurs partenaires de jeux. De vie. Le séjour casa Velasquez à Madrid m’a confortée sur cette essentialité J’écris. Toujours. Et anime des ateliers d’écritures... J’écris dans la sérénité, tendue vers une réalité sombre. Je la mets en mots, quelquefois avec humour, quelquefois avec une dureté blanche comme les cailloux de ma garrigue. Car je suis fille du sud et de la Méditerranée. Avant tout. Même si j’aime aller voir ailleurs.
Bibliographie non exhaustive :
La maison sur la colline, éd. TDO, 2015 (roman).
Elle regarde, photographies Hubert Beauchamp, éd. 19, 2014 (nouvelles).
L’Hortensia, éd. TDO, 2014 (roman).
Manon, illustrations Guy Perottet, éd. Les Temps d’art graphiques, 2012 (jeunesse).
La diva-gueuse, éd. Les Verbieuses, 2012 (théâtre).
Le silence a la parole, éd. 19, 2012 (nouvelle).
Mégashop, éd. Les Verbieuses, 2012 (théâtre).
Mater ego, éd. Les Verbieuses, 2012 (théâtre).
Bégonia le chat, éd. Les Verbieuses, 2011 (jeunesse).
Dans mon cartable, illustrations Bernard Combes, éd. Asile poétique, 2011 (conte).
L’alphabet en goguette, illustrations Guy Perottet, éd. Les Temps d’art graphiques, 2011 (poésie).
Cuisine coquine, bois gravés Christophe Laborde-Balen, éd. Les Temps d’art graphiques, 2011 (jeunesse).
Le silence a la parole, photographies Hubert Beauchamp, éd. 19, 2011 (nouvelles).
Mer, photographies Hubert Beauchamp, éd. Les Temps d’art graphiques, 2011 (poésie).
Marie Chocolat, illustrations Inger Myrèn, éd. Les Temps d’art graphique, 2011 (conte).
Dis donc Dindon ! illustrations Guy Perotter, éd. Les Temps d’art graphique, 2010 (conte).
Fourmis et compagnie, illustrations Guy Perottet, éd. Les Temps d’art graphiques, 2010 (jeunesse).
Intérieur mer, éd. Poétes à vos plumes, 2006, rééd. Les Verbieuses, 2010 (poésie).
Lilou suivi de "Lilou prend ses distances", éd. 19, 1999, rééd. Pocket, 2010 (roman).
Bégonia, le chat, éd. Les Verbieuses, 2010 (conte).
Le Z, éd. Les Verbieuses, 2009 (contes). Prix Visages du XXe siècle.
Traverses : de vignes en villes, en galoches ou en bottines, éd. Lacour-Ollé, 2008 (roman).
Histoire du crayon de bois, éd. Fernad-Gautier, 1970, rééd. Les Temps d’art graphique, 2007 (conte).
Agenda en libertés, éd. Les Temps d’art graphique, 2005 (poésie).
La Laminaire, éd. Les deux encres, 2004 (roman).
Lilou, éd. Pocket junior, 1999 (roman jeunesse).
L’Heure bleue, éd. Cépaduès, 1979 (roman).
La Toupie, éd. Julliard, 1970 (roman).
Le Goupil, éd. Julliard, 1969 (roman).
Atalaya del Sol, éd. Grassin, 1960 (poésie). Prix de la poésie inédite.
Folles saisons, éd. Grassin, 1959 (poésie).
Extrait :
"La Fille au rat"
En rentrant de l’école, je l’ai trouvée nue, allongée dans le hamac, les écouteurs dans les oreilles, la poudre de henné dans les cheveux. Je l’ai trouvée très belle, une fois de plus. Très belle mais très maigre. Je me suis dit que je l’aimais toujours. Pourtant, je ne me suis pas approché.
D’une voix neutre qui essayait de camoufler tendresse et déception, je lui ai demandé pourquoi elle avait mis sur la pelouse rongée ce qu’on ne sortait jamais du tiroir, des écrins au velours encore plus rongé que la pelouse avec dedans des couverts gravés au nom de ma famille, des salières d’argent, des boites à bonbons biseautées qui se partageaient le soleil et le multipliaient. Je lui ai dit que la maison avait cessé de ressembler à ma maison. Je lui ai dit : tu lui arraches l’âme. C’était vrai. Le silence n’était plus le silence des vieux meubles qui ne parlent qu’aux ancêtres la nuit.
Elle a montré les écouteurs dans ses oreilles. Elle a murmuré, à peine moqueuse : rien entendu. Elle a posé son pied par terre, et son corps nu a commencé à se balancer doucement dans le hamac. Ca me filait le vertige, avec la chaleur. Je lui ai redit que la maison avait cessé de ressembler à ma maison, qu’elle lui vomissait le cœur à cause de l’odeur.
C’était vrai. Ce n’était plus l’odeur dorée de la cire mais celle opaque des bâtonnets d’encens. Elle s’est poussée dans le hamac, m’a tendue une main rougie au henné, m’a fait signe de venir près d’elle. J’y suis allé, avec accablement. (...)