ESCALES EN PRESSE ANCIENNE : L' HÉRAULT

Midi blanc contre Midi rouge : la presse royaliste contre la presse républicaine aux XIXe et XXe siècle à Montpellier.

Publié le 04/03/2024

UN PEU D’HISTOIRE...

Au sortir de la Révolution, les idées républicaines ne se sont pas imposées comme une évidence dans la capitale héraultaise. En effet, Montpellier est profondément marquée par l’empreinte royaliste et catholique façonnée par la monarchie absolue à la fin des troubles religieux entre protestants et catholiques au XVIIe siècle. La ville porte la signature architecturale de cette période : le jardin du Peyrou, l’Arc de Triomphe, la statue de Louis XIV sont autant d’emblèmes royaux ancrés durablement dans la capitale héraultaise. Aux mains de grandes familles nobles, et avec l’appui indéfectible de Monseigneur de Cabrières, évêque légitimiste et ultramontain entre 1874 à 1921, il y persiste un courant contre-révolutionnaire suffisamment vif pour entretenir une opposition entre les Lumières et la Tradition jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. On parle alors du Midi blanc, en opposition au Midi rouge républicain.

NAISSANCE D’UNE PRESSE ENGAGÉE

 

Dans la seconde période du XIXe siècle apparaissent alors quelques-uns des plus importants titres de la presse quotidienne. En 1868 est créé le journal L’Union nationale, qui défend la cause royaliste. Il cesse de paraître en 1881, et est immédiatement remplacé par le journal L’Eclair (1881-1944), non moins virulent défenseur d’un régime monarchique. Dirigé pendant près de cinquante ans par Alexandre Vichet, il multiplie les éditions locales, allant jusqu’à onze éditions.

Leur principal adversaire républicain est Le Petit Méridional (1876-1944).

CONQUÊTE RÉPUBLICAINE

 

C’est en 1878, avec l’élection de personnalités républicaines à la tête de la municipalité montpelliéraine que le parti républicain reprend de la vigueur. De grandes actions de reconquête de l’espace public sont menées. Peu à peu, l’influence royaliste s’efface. Cela n’empêche pas la presse fidèle à la royauté de persister dans l’espace politique.
L’Eclair et son principal concurrent politique Le Petit Méridional s’illustrent tous les deux par leur longévité de plus d’un demi-siècle, leur publication s’achevant à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
 

A retrouver dans GALLICA !

Ces titres sont disponibles dans Gallica, bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France et de ses partenaires.

Vous pouvez y retrouver également 188 titres de journaux héraultais.
Ils ont été numérisés à partir des collections des Archives départementale de l'Hérault et la médiathèque centrale Émile Zola de Montpellier Métropole Méditerranée.