DECHAMPS SERGE
serge.dechamps [at] gmail.com
288 avenue Georges Pompidou
12400
Saint-Affrique
Activité(s)
Ecrivain
Genre(s)
Littérature
Animations(s)
Rencontres
Biographie :
Né le 3 janvier 1947 à Saint-Valéry en Caux, en Seine-Maritime. Devait être admis à l’école de la Marine Marchande, pour y préparer une carrière d’officier au long cours mais un grave accident de la vie mit fin à ce projet, véritable vocation.
En 1962/1963, il entre sur concours à l’Ecole Supérieure des Beaux Art du Havre. Il poursuit et termine ses études en section Cafas à l’école des Beaux Arts de Nîmes, ville en laquelle il résida pendant plus de vingt ans. Durant cette période il eut le privilège de côtoyer Jean Giono un temps à Manosque, Jean Carrière à Domessargues et Nîmes, ainsi que Jean-Pierre Chabrol au pont de Rastel en Cévennes.
Jean Carrière, deux ans avant sa disparition, proposa d’écrire la préface de l’un des romans de Serge Déchamps, "Derrière les collines". Cet ouvrage sera bientôt édité, comportant les correspondances de l’époque.
En 2008 il fut invité à présenter et dédicacer son premier roman "L’élixir des imbéciles" (écrit sous le pseudonyme de Serdec) au Salon du livre de la Porte de Versailles, aux Journées internationales du livre de Montpellier, aux Jardins du Livre de Nîmes, à Cultura Nîmes et Avignon, à la librairie Siloé de Nîmes, au Salon Européen du livre à Dijon et au Salon du livre de la Cadière d’Azur. Durant les années qui suivirent il fut régulièrement invité au Salon du livre de la Porte de Versailles pour y présenter et dédicacer ses nouveaux romans.
Depuis 1995, Serge Déchamps, toujours fidèle à la mer, réside à Sète où il continue à écrire.
Bibliographie non exhaustive :
Le roman de la grande pêche, volume 3, éd. des Falaises, 2011 (roman).
Le roman de la grande pêche, volume 2, éd. des Falaises, 2010 (roman).
Le roman de la grande pêche, volume 1, éd. des Falaises, 2009 (roman).
L’élixir des imbéciles, publié sous le pseudonyme Serdec, éd. du Léopard masqué, 2008 (roman).
Extrait inédit :
La Gouële
Le golfe du Lion s’était laissé emporter dans l’excessif débordement d’une colère surpassant ses habituelles sautes d’humeur. Il consacrait à sa démesure une insoupçonnable et lugubre énergie faite de hurlements et d’assauts de déferlantes monstrueuses auxquelles rien ne semblait pouvoir s’opposer. Le ciel tout entier s’était fait complice de la rage, et ajoutait à la puissance forcenée de la mer bouleversée des palettes d’ocres et de noirceurs roussâtres, dans une débauche de masses et de strates nuageuses mouvantes et terrifiantes.
Le "Jean-François", un solide trois-mâts goélette parti de Sète deux heures plus tôt, cap sur Marseille, se trouvait pris dans cette soudaine et imprévisible furie qui semblait vouloir s’acharner durablement sur les lambeaux de sa voilure et sur ses mâtures démembrées, dans l’enchevêtrement desquelles de multiples cordages rompus et des haillons de toile fouettaient l’air en retentissants claquements. Des vergues s’étaient désolidarisées de leurs suspentes et, voltigeant, à demi-libres, elles venaient cogner avec force, tels des béliers, sur les membrures et le pont du bâtiment gémissant sous les tourments infligés.
Dans le poste d’équipage avant, les matelots attendaient l’inéluctable fin prochaine ; résignés, vaincus, las d’avoir combattu vainement jusqu’à l’épuisement, une ultime fois. Les roulements désordonnés de leurs regards effarés et la teneur de leurs brefs propos, laissaient entrevoir la cruelle et humaine acceptation de la fatalité dernière.
De par son inexpérience et son âge tout enclin encore à la naïveté, il n’était que le mousse pour contempler ce chaos avec un étonnement mêlé à d’indicibles craintes.
(...)
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