La légende de Catarina Paraguaçu et de Diogo Alvares Caramuru : un mythe littéraire moderne

Auteur(s)
Alain Vuillemin
Editeur(s)
Editions Rafael de Surtis
Thèmes
Histoire générale et thématique -- Amériques
ISBN
2-84672-461-X
978-2-84672-461-6
EANS
9782846724616
Date
Collation
163p. ; 14 x 21 cm ; épaisseur : 1.4 cm ; reliure : Broché
Ce livre sur La légende de Catarina Paraguaçu et de Diogo Álvares Caramuru porte sur l'émergence d'un mythe fondateur de la nation brésilienne. Il en rapporte les étapes de l'élaboration sous une forme d'abord orale à partir du lieu de son origine - Bahia, au milieu du XVIe siècle, sur la côte nord-est du Brésil, puis les commencements de sa tradition écrite au XVIIe siècle, sa diffusion en Europe durant le dernier quart du XVIIIe siècle et sa résurgence au Brésil depuis la fin du XIXe siècle. Il part aussi de ce que l'on sait de ce premier couple fondateur. Catarina Paraguaçu est une femme indienne anonyme, tupi ou tupinamba, de la région de Bahia, venue en France en 1528. Elle y fut baptisée du nom de « Katherine du Brésil », à Saint-Malo, en Bretagne. Elle est devenue par la suite comme la « Mère du Brésil ». Ces faits sont attestés. Un plus grand mystère entoure l'identité de son mari, Diogo Álvares Correia. Il aurait été, dit-on, un marin audacieux, un gentilhomme né au Portugal. Il aurait pu être tout autant un marin déserteur, un mutin débarqué de force ou encore un marrane, un juif converti de force au christianisme, et persécuté. Il fut un aventurier, le premier colon européen à avoir foulé le sol du Brésil, à Bahia. De fait, le plus grand mystère demeure. Ce mythe politique essaie de mettre en scène l'adhésion « spontanée » (les guillemets nous appartiennent) de la nation tupi ou tupinamba aux valeurs de la civilisation européenne, et la rencontre du Nouveau monde avec le Vieux monde dans l'imaginaire du peuple brésilien. En ce sens, ce livre est une contribution solide sur les échanges mutuels franco-brésiliens.
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