La joie de connaître à Bédarieux

Christine Martin, de la librairie Joie de connaître à Bédarieux (34), partage son expérience.

Quelques semaines après l’ouverture comment la reprise se passe-t-elle ?
Globalement les clients sont revenus sans crainte, nous avons aussi de nouveaux lecteurs, ainsi que de nouvelles personnes qui souhaitent soutenir les "commerces de proximité". Nous percevons aussi que les lecteurs ont été en "manque" du lieu et en "manque" de nouveautés. Nous constatons aussi une hausse des commandes, et une envie de partager, de discuter...

Quels sont les changements que vous avez dû opérer dans la librairie pour respecter les consignes sanitaires ?
Nous avons adapté notre librairie aux consignes sanitaires en rajoutant des points avec du gel hydroalcoolique ainsi que des gants pour les personnes allergiques. Nous avons dégagé les livres de poches (OP) mis en caisse, et proposons encore le Clique et Collecte instauré durant la période de confinement.

Quels sont les ouvrages les plus demandés ?
Les ouvrages les plus demandés et vendus sont incontestablement les nouveautés.

Durant le confinement, les libraires ont été très actifs pour continuer à animer leurs communautés de lecteurs. Qu’avez-vous mis en place ? Pensez-vous que certaines initiatives auront un impact à plus long terme ?
Afin de garder le liens avec nos lecteurs, nous avons lancé un appel pour assurer quotidiennement des lectures audio sur FB. Nous avons entendu de très beaux textes, de très belles voix... En clôture une jeune troupe de comédiens a enregistré la lecture du roman de Fabrice Caro (Fabcaro) - Le Discours (à retrouver sur > la page FB de la librairie). Nous avons aussi maintenu le lien grâce à la messagerie et développé notre site joiedeconnaitre.fr.

De nombreux appels à repenser la chaîne du livre ont été lancés les dernières semaines. Et vous, comment imaginez-vous cette nouvelle chaîne du livre ? Avez-vous déjà constaté ou pensez-vous que les relations vont évoluer ? 
L'évolution de la chaîne du livre passera certainement par l'évolution des sites marchands, malheureusement il faut beaucoup de temps pour faire vivre et alimenter un site. Le prix des envois d'ouvrages est trop élevé, et les clients ne comprennent pas toujours cette différence entre Amazon et nous. Le développement de notre métier se fera aussi par de la formation sur les différents moyens de communications. Une mutualisation avec des librairies plus grandes afin de bénéficier de rencontres avec des auteurs que nous ne pouvons pas "toucher".
 

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