ESCALES EN PRESSE ANCIENNE : L'ARIEGE

Le développement de la presse, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, coïncide avec l’exode pour les villes de dizaines de milliers d’Ariégeois. La presse permet de conserver un lien étroit entre ces exilés et la "petite Patrie".

Publié le 26/02/2024

Dès 1880, ceux-ci constituent des sociétés amicales, sans couleur politique, réservées aux Ariégeois expatriés et à leurs familles. Ces sociétés organisent de grandes fêtes annuelles, des banquets, conférences, bals, spectacles. Elles développent également une activité de solidarité et de secours aux Ariègeois dans le besoin et se doublent parfois d’une société de secours mutuels.

La première association créée est la Société amicale des Ariégeois de Paris, fondée le 30 mars 1881. En mars 1889, une Société amicale des Ariégeois de Bordeaux voit le jour. En deçà de la Loire, suivent les sociétés des Ariégeois de Marseille, Lyon, Béziers, Montpellier, Sète, Narbonne, Carcassonne, Toulouse, Montauban, Albi, Agen, Tarbes, Pau, Oran, Tunis etc

Ces sociétés dynamiques sont fortes de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de sociétaires. Elles disposent, souvent au cœur de la ville d’accueil, d’un local où les Ariégeois peuvent se réunir, discuter, chanter de vieilles chansons du pays et lire la presse ariégeoise à laquelle la société s’abonne. On peut y trouver également une petite bibliothèque avec des publications relatives à l’Ariège ou émanant d’Ariégeois.

La presse du département d’accueil comme la presse ariégeoise permettent de conserver un lien étroit entre ces exilés et la petite Patrie. Les journaux ariégeois se font très régulièrement l’écho des réunions et manifestations organisées par les sociétés amicales, de leurs activités de secours et de patronage, et donnent des nouvelles des expatriés.

 

Certaines sociétés créent même leur propre journal.

C’est le cas, en 1899 de l’Écho de l’Ariège, publié par les Ariégeois de Bordeaux. En 1900, la Société des Ariégeois de Paris crée L’Ariejo dins Paris, qui se compose d’une partie officielle sur la vie de l’association et d’une partie consacrée à l’Ariège et à l’actualité des Ariégeois. Sa concurrente, la Société amicale et philanthropique des Ariégeois de Paris, créée en 1913, publie de son côté L’Ariejo noubello. Les deux journaux fusionnent en 1921. À Toulouse, la Nouvelle Amicale des Ariégeois de Toulouse publie de 1934 à 1972 L’Ariejo a Toulouso

 

 

À retrouver dans GALLICA !


Avec les autres titres de journaux ariégeois numérisés à partir des collections des Archives départementales de l’Ariège et des Archives municipales de Pamiers, dans le cadre du plan régional de numérisation de la presse ancienne locale et régionale, porté par le Pôle associé régional Occitanie.