BAYLE REINE-MARGUERITE

Biographie : Formation : Baccalauréat philo-lettres. Licence de Lettres à la faculté de Censier à Paris. Parallèlement, concours des Beaux Arts de Paris, atelier d’Etienne Martin en sculpture (3 ans). Ecole de mime du Nouveau Carré Sylvia Montfort (2 ans) une année dans la troupe de Gérard Le Breton. Stages de formation professionnelle avec Bylan puis Gaulier sur le clown, l’art dramatique avec J.L. Martin Barbaz et le théâtre de la Jacquerie. Stages AFDAS avec Nicole Juy (chant), Jacques Templeraud du théâtre Marnaf (le rapport à l’objet), Alain Gautré (clown) et Norbert Aboudarahm (le burlesque et les excentriques). Expériences professionnelles : Journaliste : Rédactrice à plein temps (4 ans) dans deux journaux "Record" et "Phosphore" (Bayard Presse). Pigiste pour Ouest-France et différents magazines pour la jeunesse ("Okapi, J’aime Lire, Images-Doc"). Auteur, interprète d’une compagnie : Ecriture, mise en scène et interprétation de treize spectacles pour la compagnie Clownambule -Théâtre créé en 1981 à Paris. Metteur en scène, auteur de livres... Pédagogue : Animatrice d’ateliers et de stages, subventionnés par la DRAC (théâtre, commedia dell’arte, clown, masques, écriture...) dans des lycées, bibliothèques, festivals, centres spécialisés, prisons... Intervenante en tant qu’auteur dans les écoles primaires, collèges et lycées et dans les manifestations autour du livre et de l’écriture. Bibliographie non exhaustive : Les fils de la forêt, illustrations Guth Joly, éd. Belin, 2010 (livre jeunesse). Mamie fugue, éd. Le Griffon Bleu, 2006 (théâtre jeunesse). Les petits soldats : quand les enfants reviennent de guerre, éd. Syros jeunesse, 2003 (livre jeunesse). Dolma la rebelle, éd. Syros jeunesse, 2000 (récit jeunesse). Souviens-toi, Akeza, les enfants rwandais dans la guerre, éd. Syros, 1997 (livre jeunesse). Prich, l’enfant blessé, éd. Syros jeunesse, 1995, 1998 (livre jeunesse). 5 dollars, une mine, une vie amputée, illustrations M. Truong, éd. Syros jeunesse, 1995 (livre jeunesse). Extrait : Saga au Burkina Chapitre 1 A vos marques, prêts, partez ! Je suis fils de profs, mais je me soigne. Il y avait déjà des instituteurs parmi mes aïeux sous jules Ferry, c’est dire si nous avons la fibre pédagogique dans la famille. Devinez le prénom que mes géniteurs m’ont donné : Charles-Henri ? Jonathan ? Non ! Vous n’y êtes pas, Jules bien sûr… Depuis que je suis tout petit mes parents se passionnent pour l’Afrique de l’Ouest. Ils ont ratissé le Mali, le Niger, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire et j’en passe. Ils sont membres d’une association humanitaire qui, (je vous le donne en mille), construit des écoles primaires. Il paraît que j’étais du voyage mais, honnêtement, du haut de mon porte-bébé je n’ai pas capté grand chose. En tous cas mes souvenirs sont plutôt flous, une sensation vague de chaleur, de poussière de brouhaha de foule, rien de très excitant. Leur Afrique elle commence à me sortir par les yeux. Faut dire que les soirées photos-video assaisonnées de discussions interminables, j’en vois défiler sans interruption à la maison. Sans parler des journées passées à déballer et remballer une multitude d’objets artisanaux impossibles dont la vente sert à financer les fameux projets humanitaires. Ce petit commerce-là, je le connais par cœur. Je dis : merci beaucoup, plus jamais ça ! Alors, dès que j’ai pu donner mon avis, j’ai préféré passer mes vacances avec mes copains et cousins chez mes grands-parents à Bénéjacq dans le Béarn avec les Pyrénées pour terrain de jeux. Ski, varappe, parapente, canoë kayak, randonnées… Quel "fun" ! On se fait des frayeurs Lorsqu’un soir au retour du collège maman, la bouche en cœur, me dit : - "Mon chéri, le prochain voyage au Burkina s’annonce passionnant. Je suis sûre que tu te régaleras en venant avec nous." Vous imaginez ma tête. Accueil glacial. Je reste de marbre. Quand elle ajoute avec son sourire craquant : - "Ton oncle Michel et ta cousine seront des nôtres." La banquise commence à se fendiller sous l’effet du réchauffement climatique de mes sentiments pour les deux susdits. - "Tu n’es pas obligé de me répondre de suite, prends le temps de réfléchir mon chat." (...)