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Littérature
Culture régionale
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Rencontres
Biographie :
Christian Laborie est né en 1948 dans le Nord, à Tourcoing. Après des études d’histoire-géographie et une maîtrise de géographie rurale, il a enseigné dans le Pas de Calais pendant six ans, successivement au lycée de Carvin et au collège de Billy-Montigny, puis il s’est installé dans le Gard en 1978.
Cévenol d’adoption, il vit depuis cette date à Saint Jean du Pin entre Alès et Anduze, où il écrit depuis 1995. Ses deux premiers romans ("Les Naufragés du déluge", et "Dieu est toujours quelque part" édité depuis sous le titre "Le Brouillard de l’aube") ont été récompensés en 1997 et 1998 par une médaille d’argent et une médaille d’or de l’Académie internationale de Lutèce (Paris).
Aimant mêler son goût pour l’Histoire et pour la société des XIXe et XXe siècles, à sa façon de ressentir les Cévennes, il s’efforce à travers ses romans de faire découvrir à ses lecteurs ce qui fait l’authenticité de cette région.
À ce jour, il a écrit quinze romans dont "l’Arbre à palabres" qui a obtenu le troisième prix d’Arts et Lettres de France de Bordeaux et la médaille de bronze de la ville de Toulouse en 2000. En 2001, il a été lauréat, pour ce même roman, du Prix Découverte décerné par la Poste-France Télécom, et du Prix Mémoire d’Oc décerné par la CRAM de Midi Pyrénées en 2004, pour "Le Chemin des larmes".
Depuis cette date, Christian Laborie s’est lancé dans le roman régionaliste. Il est publié par les Éditions De Borée, où il connaît un vif succès, avec quelques grandes sagas qui ont fait de lui un auteur reconnu du roman populaire : "L’Arbre à pain", "Le Chemin des larmes", "L’Appel des drailles" (2004), "L’Arbre d’or" (2007), "Les Sarments de la colère" (2009)…
Il est actuellement sociétaire de la SOFIA et se consacre uniquement à l’écriture.
Bibliographie non exhaustive :
Le retour d’Ariane, éd. Presses de la Cité, 2022 (roman).
L’héritier du secret, éd. Presses de la Cité, 2018 (roman).
Le goût du soleil , éd. Presses de la Cité, 2016 (roman).
Les Rives blanches, éd. Presses de la Cité, 2016 (roman).
Les Rochefort, éd. Presses de la Cité, rééd. A vue d’oeil 2014, rééd. Pocket, 2015 (roman).
Les rives blanches, éd. Pocket, 2014 (roman).
Les drailles oubliées, éd. De Borée, 2014 (roman).
L’enfant rebelle, éd. France Loisirs, 2014 (roman).
Terres Noires, éd. France Loisirs, 2012 (roman).
Le Brouillard de l’aube, éd. de Borée, 2011 (roman).
Les Hauts de Bellecoste, éd. de Borée, France loisirs, 2011 (roman).
Les Bonheurs de Céline, éd. de Borée, 2010 (roman).
Les Sarments de la colère, éd. de Borée, 2009, 2013, 2019 (roman).
L’Arbre à palabres, éd. Mélis, 2009 (roman).
Le Saut du Loup, éd. de Borée, 2008 (roman).
L’Arbre d’or, éd. de Borée, 2007 (roman).
Le Secret des Terres blanches, éd. de Borée, 2006 (roman).
Les Drailles oubliées, éd. de Borée, 2005 (roman).
L’Appel des drailles, éd. de Borée, 2004 (roman).
Le Chemin des larmes, éd. de Borée, 2004 (roman). Prix Mémoire d’Oc 2004.
L’Arbre à pain, éd. de Borée, 2003 (roman).
Extrait :
Des années d’hiver
1927-1929
POUR LES ROCHEFORT COMME POUR LE ROUVIERE, l’hiver semblait durer toute l’année. Les saisons se succédaient mais, dans leur cœur, le froid et la grisaille s’étaient installés à demeure.
Plus de deux ans s’étaient écoulés depuis que Faustine et Vincent, d’un commun accord, avaient décidé de se séparer et de mener, chacun de son côté, une vie recluse de méditation et de renoncement. L’un et l’autre se claquemuraient dans une citadelle de solitude, et se coupaient volontairement du monde pour n’écouter que la profondeur du silence de leur ermitage.
Peu désireux d’accroître le malaise qui régnait entre Élisabeth Rochefort et son fils Jean Christophe, Vincent n’avait pas répondu à la convocation de Me Henry. Celui-ci, après avoir pris connaissance de son existence, l’avait officiellement invité à se présenter à son étude afin de lui notifier la disposition testamentaire d’Anselme, qui le concernait. Devant l’absence de réponse, le notaire décida de geler l’exécution de la clause. Les terres du Clos du Tournel resteraient donc en attente d’héritage, Élisabeth Rochefort, usufruitière du manoir, étant chargée de veiller à leur exploitation, comme du vivant d’Anselme.
« Ce domaine appartient au petit-fils de mon mari, expliqua-t-elle à Me Henry. Je m’assurerai à ce qu’il demeure en état. Tant que je vivrai, personne ne pourra prétendre déposséder Vincent Rouvière. »