Comment Malraux est devenu Malraux : de l'indifférence politique à l'engagement
Auteur(s)
Raoul Marc Jennar Editeur(s)
Cap Béar Editions Thèmes
Biographies
ISBN
2-35066-141-5
978-2-35066-141-4
EANS
9782350661414
Date
Collation
215p. ; 16 x 24 cm ; épaisseur : 1.5 cm ; reliure : Broché
Méry, à propos de 1923 : qu'étiez vous politiquement à l'époque ?
Malraux : rien. ... c'est le lien des Annamites avec moi qui a créé mon lien
avec eux. Je suis entré dans l'action révolutionnaire par la reconnaissance.
Ce dialogue, rédigé par Malraux lui-même dans ses Antimémoires,
résume parfaitement comment Malraux est devenu Malraux.
Quand il part en Indochine le 13 octobre 1923, à 22 ans, c'est déjà un
esprit brillant, un jeune homme qui éblouit les salons parisiens par sa
culture, l'auteur de quelques exercices littéraires d'inspiration farfelue. Mais
il est totalement indifférent aux évènements politiques et sociaux des
lendemains de la Première guerre mondiale. Quand il quitte l'Indochine le
30 décembre 1925, c'est un compagnon de route des révolutionnaires. Que
s'est-il passé pendant ces 26 mois au pays des Khmers et des Annamites ?
Raoul Marc Jennar ne nous propose pas une analyse de plus de l'oeuvre
littéraire de Malraux. Il donne à voir le cheminement d'un homme vers la
conscience politique. Une évolution qui s'est accomplie par la découverte de
la société coloniale, au travers d'une activité de journaliste et d'éditorialiste
confronté à la corruption de l'administration coloniale, à la violence des
colons, à la répression des colonisés.
Cette métamorphose du jeune Malraux explique les romans qu'il
publiera après son aventure indochinoise : Les Conquérants, La Condition
humaine et L'Espoir. Elle conduit à son engagement aux côtés des
intellectuels antifascistes, des Républicains espagnols et dans la Résistance.