Déclinaisons de la voie : avoiement, dévoiement, fourvoiement
Editeur(s)
Presses universitaires de Perpignan Collection
Etudes
ISBN
2-914518-84-6
978-2-914518-84-0
EANS
9782914518840
Date
Collation
250p. ; 16 x 24 cm ; épaisseur : 1.7 cm ; reliure : Broché
L'ouvrage présente la synthèse de deux années de travaux menés par les
membres du VECT-Mare Nostrum ("Voyages, Échanges, Confrontations,
Transformations"), groupe de recherche pluridisciplinaire de l'Université de
Perpignan-Via Domitia. Reliant les domaines de l'imaginaire, de la littérature
et de l'épistémologie, les treize études réunies ici confrontent les réflexions
de spécialistes de divers domaines (lettres classiques, lettres modernes, études
médiévales, philosophie, études anglo-américaines, études irlandaises) sur
le thème de la voie et de ses aléas, sous la triple forme de l'avoiement (la mise
en route), de dévoiement (le fait de changer de voie, de s'écarter de
l'itinéraire) et du fourvoiement (le fait de quitter toute voie).
L'ouvrage s'ouvre sur une prise de repères qui place les usages de l'image de
la voie dans une perspective épistémologique et souligne le biais «spatialisant»
des habitudes de pensée dominantes, de tradition aristotélicienne. Elle
présente trois types de conceptions de la voie, respectivement attachées aux
traditions aristotélo-thomiste (la voie selon sa fin), épicurienne (la voie selon
son origine) et à la pensée chinoise pré-bouddhiste, dans laquelle la voie
ne se définit ni selon un début ni selon une fin mais ne se comprend qu'en
fonction du trajet lui-même.
Ainsi, de manière largement diachronique, l'analyse de diverses conceptions
et modalités de la voie et du voyage opère une mise en perspective
philosophique, historique et littéraire nouvelle et donne à percevoir des
dimensions subtiles du triptyque de l'avoiement, du dévoiement et du
fourvoiement depuis l'antiquité. Épicure et Lucrèce posaient la déclinaison
comme source de toute création : dans l'évolution de son imaginaire et par
le déplacement des valeurs de l'avoiement, du dévoiement et du fourvoiement,
la littérature occidentale a su donner toute sa place à ce principe vital.