
Echographie du muscle
Auteur(s)
Jean-Louis Brasseur , Jérôme Renoux Editeur(s)
Sauramps médical Thèmes
Spécialités médicales
Collection
Echographie musculosquelettique
ISBN
979-10-303-0049-9
EANS
9791030300499
Date
Collation
294p. ; 18 x 26 cm ; épaisseur : 2 cm ; reliure : Relié
A la lecture de ce fascicule, nous pensons que chacun sera d'accord pour dire que l'échographie
des lésions musculaires ne se résume pas à la recherche d'un hématome, c'est
malheureusement beaucoup plus complexe que cela.
La difficulté de cette échographie des lésions musculaires, et donc de leur classification,
explique par ailleurs pourquoi de nombreuses classifications sont proposées et qu'aucune
d'entre elles n'emporte la conviction. Par contre, il ne faut pas perdre de vue que c'est la
détection des éléments modifiant la durée de l'arrêt sportif qui est importante.
Les idées principales sont que les lésions musculaires traumatiques sont essentiellement
hyperéchogènes à l'inverse de ce que beaucoup imaginent. De plus, comme on visualise à
la fois la lésion et le saignement réactionnel, qui est variable, la taille de la lésion est à interpréter
avec beaucoup de précautions même s'il est évident qu'une atteinte qui s'étend sur
20 cm est plus grave qu'une lésion millimétrique !
Grâce aux travaux de Garret [19], on était déjà passé du stade de «déchirure musculaire»
à celui de désinsertion myoconjonctive ; maintenant grâce à Folinais [39] nous recherchons
les lésions à point de départ conjonctif. On se rend compte qu'elles sont non
seulement nombreuses mais que leur détection majore la durée de l'arrêt sportif. Cela
explique certainement pourquoi des atteintes qui paraissaient identiques, comme les
désinsertions distales du gastrocnémien médial, entraînent des conséquences très variables.
C'est aussi pour cette raison que les muscles des parois, qui ne renferment pas de
squelette conjonctif, ont des lésions complètement différentes de celles des muscles des
membres qui possèdent un «squelette». L'aspect échographique rencontré est fonction
de ces différences.
Un élément qui ne change pas est la nécessité de la connaissance anatomique. Chacun
de ces groupes musculaires doit être connu et en particulier ses éléments conjonctifs principaux
doivent être repérés systématiquement car ils guident l'examen échographique.
Celui-ci se fera toujours au départ dans le plan axial, de manière comparative, pour la
détection de la lésion mais il ne faut pas oublier ensuite l'étude dans l'axe longitudinal du
muscle pour la caractériser au mieux.
L'échographie est certainement la meilleure technique pour la surveillance de ces atteintes
et pour déterminer le stade de cicatrisation. Elle permet le repérage des hématomes
en phase liquide qui doivent être systématiquement évacués sous contrôle échographique
mais détermine aussi à quel moment la cicatrisation est acquise. Il ne faut par
contre jamais oublier que l'échographie peut dire qu'une cicatrice est acquise mais c'est le
clinicien qui dira si elle est solide ; il est donc indispensable de négativer à la fois les signes
cliniques et ultrasonores avant de remettre un sportif sur le terrain.