La violence ordinaire dans les organisations : plaidoyer pour des organisations réflexives

Auteur(s)
Gilles Herreros
Editeur(s)
Erès
Thèmes
Sciences sociales
Collection
Sociologie clinique
ISBN
2-7492-1632-X
978-2-7492-1632-4
EANS
9782749216324
Date
Collation
199p. ; 14 x 22 cm ; épaisseur : 1.6 cm ; reliure : Broché
La violence ordinaire perpétrée au quotidien dans les organisations se distingue de la violence physique, de la violence perverse, ou de celle liée aux conditions de travail particulièrement pénibles de certains milieux ou activités professionnels. Gilles Herreros s'attache ici à décrire et analyser la violence banale exercée par un petit chef, un grand cadre, un collègue de travail, vous ou moi peut-être même, car il défend l'idée que la percevoir est indispensable pour s'y opposer. À travers des récits mettant en scène des situations de travail analogues à celles que chacun peut avoir vécu, l'auteur montre comment la violence se tisse au jour le jour. Pour se perpétrer, comme pour se perpétuer, elle a besoin de l'indifférence voire de l'acceptation du plus grand nombre. Les petits renoncements, les cécités multipliées, les questionnements liquidés, chaque jour répétés par les uns, fabriquent des mécaniques qui détruisent les autres. Et si les systèmes managériaux génèrent de la violence, il est important de ne pas diluer les responsabilités de ceux qui la rendent possible. Toutefois, il n'y a aucune fatalité à ce phénomène. L'auteur plaide pour la mise en place d'organisations «réflexives» valorisant une appréhension clinique des procès de travail et le déploiement d'une critique réhabilitant la subjectivité et l'intersubjectivité. Qu'il soit porté par le sociologue d'intervention ou par ceux qui ont en charge le pilotage des organisations, ce changement suppose l'adoption de postures inhabituelles en entreprise, et qui seraient pourtant salutaires : négativité, intranquillité, attention au sujet...
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