
Langage et société. n° 145, Enjeux sociaux des mouvements de revitalisation linguistique
Editeur(s)
Maison des sciences de l'homme ISBN
2-7351-1606-9
978-2-7351-1606-5
EANS
9782735116065
Date
Collation
155p. ; 15 x 23 cm ; épaisseur : 0.9 cm ; reliure : Broché
On assiste depuis une décennie à la multiplication à travers le monde de
revendications d'un droit à utiliser des langues régionales, minoritaires ou
minorisées. On parle de les «sauver». Or bien souvent, le débat autour
de ces problématiques se résume à des prises de position passionnées «pour»
ou «contre» ces langues, sans s'interroger sur le sens social des demandes
qu'expriment les militants qui les défendent.
Dans ce dossier, qui s'appuie principalement sur des travaux sociolinguistiques menés
en Europe (Irlande et Provence) et en Amérique Latine (Nicaragua), nous voulons
dépasser ce clivage pour proposer des pistes d'interprétation de ces revendications.
Nous répondons ainsi aux questions suivantes : qu'est-ce que demander le droit
à l'usage d'une langue minoritaire signifie, à une époque que l'on dit de plus en plus
globalisée ? Faut-il y voir une contradiction dans les termes, ou doit-on au contraire
considérer que les revendications linguistiques participent pleinement des mutations
sociales et économiques actuelles ? Les mouvements militants linguistiques
posent à l'ensemble des sociétés dans lesquelles ils s'inscrivent de nombreuses
questions, tant en termes de gestion de la différence culturelle, de renégociation
d'inégalités sociales, que de construction des entités politiques de demain.
Ce dossier a été confié à des chercheurs juniors en sociolinguistique
(Bénédicte Pivot, Sara Brennan) sous la direction de James Costa.
Leurs textes sont commentés par Jane Freeland, sociolinguiste à l'Université
de Southampton, en Angleterre.