Le corps dans les cultures méditerranéennes : actes du colloque des 30-31 mars & 1er avril 2006 à l'Université de Perpignan-Via Domitia (UPVD)

Thèmes
Les modèles et les codes sociaux
Collection
0-24655
ISBN
978-2-35412-006-1
EANS
9782354120061
Date
Collation
350p. ; 16 x 24 cm ; épaisseur : 2.2 cm ; reliure : Broché

Après Saveurs, senteurs ; le goût de la Méditerranée, et Rythmes et Lumières de la Méditerranée, l'Equipe d'Accueil VECT-Mare Nostrum de l'Université de Perpignan-Via Domitia poursuit son exploration, des cinq sens avec le dernier volet de cette trilogie : Le Corps dans les cultures méditerranéennes. Cette recherche s'est concrétisée sous forme d'un colloque international qui a eu lieu à l'Université de Perpignan-Via Domitia, les 30-31 mars et 1er avril 2006, sous la présidence du Pr. Paul Veyne

Dans une perspective comparatiste allant de l'Antiquité à nos jours, les participants se sont fixé comme enjeu de donner à voir cet imaginaire si riche du corps méditerranéen, dans des cultures qui allient paradoxalement une grande libération à un puritanisme tout aussi radical. Des veuves siciliennes aux orgies de Pétrone, qu'en est-il de ce corps méditerranéen à la fois caché et dévoilé, refoulé, fantasmé et exhibé ?

Au coeur d'une époque marquée par le recours identitaire à des formes d'affirmation de soi sur son corps (vêtements trop courts ou trop longs, piercing, cheveux décolorés, tatouages, signes religieux ostensiblés), il est important qu'une réflexion théorique et méthodologique se mette en place à propos du corps. De plus, dans la tradition méditerranéenne, la dépense du corps détermine une logique encore plus urgente : cris, gestes, éphémères ou ressassés, disent une culture de l'apparence, du contact, de la physiologie.

En croisant ces deux réalités, des chercheurs venus d'horizons disciplinaires et épistémologiques différents (littérature, anthropologie, histoire de la médecine, création artistique) vont confronter leurs conclusions, non pas pour proposer des perspectives fragmentaires, mais plutôt pour saisir les usages sociaux du corps : le corps vécu dans la solitude, dans la famille, dans la collectivité.

Le point de départ d'une telle réflexion se situe en Grèce, et aussi à Rome. En effet, à l'intérieur d'une cité soumise aux très fortes hiérarchies de la condition sociale, l'homme romain est d'abord un corps : sa vérité se déchiffre dans l'éclat du spectacle de son corps, édifié pour une visibilité immédiate. C'est pourquoi, Rome est un objet d'étude idéal pour le statut et la culture du corps. Nous avons choisi trois éclairages : les regards scientifiques, le corps vu par les poètes, et le corps anthropologique, vu à travers un décodage social.

Après la Méditerranée antique, nous nous sommes intéressés à une Méditerranée plus contemporaine, qui est à la fois la même et une autre. Artistes et créateurs nous donnent à voir leurs idiosyncrasies, leurs représentations propres du corps, vécues à travers le prisme de leur imaginaire, mais en même temps ils s'inscrivent dans les grandes constellations mythiques que nous repérions dans le monde gréco-romain.

Enfin, un dernier volet est consacré à une perspective plus comparatiste, permettant de mieux saisir certaines trajectoires et certains parcours, dans le temps et dans l'espace.

L'enjeu de ce colloque est donc de produire un discours sur le corps dans tous ses états : face à la propreté, face à la maladie, face à la consommation, face à l'épargne, face à l'abstinence, face au désir, face à la spiritualité.

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