Le divorce
«C'est une sale guerre. Le divorce.»
Ce sont les derniers mots de ce journal d'une séparation. Ce «journal interloqué» qui commence avec l'aveu, par l'homme abandonné, d'une impossibilité de «vivre dans un monde où Marie-Pierre n'aimerait plus Yves». Vingt-huit ans d'amour se défont - brutalement, douloureusement, violemment - en quelques mois qui seront, et pour toutes les figures de cette crise intime, sans retour. L'écriture comme la vie font, dans ces pages denses et noires, l'épreuve d'une radicale absence de sens. D'une irrémédiable désorientation.
Rien d'autre à faire, dans cette saison en enfer, sinon d'écrire «pour se tenir à quelque chose». Se retenir à son stylo. Le divorce est décrit, dans ces «carnets déchirés», comme une séparation sans réparation.