Le mépris du peuple : comment l'oligarchie a pris la société en otage
Le mépris du peuple
Sont-ils devenus fous ? Ont-ils à ce point perdu le sens des réalités ? Les stratèges du PS et la droite en sont déjà à échafauder des plans pour l'élection présidentielle de 2017, comme si la vie politique française était un long fleuve tranquille. Ils oublient que la société est en train d'imploser. Le peuple a fait sécession. Il boude les urnes, ou bien il utilise le bulletin de l'extrême droite pour crier sa colère, se jouant des condamnations morales.
Au terme d'une épuration sociale discrète mais efficace, les couches populaires ont disparu du paysage. Tout ce qui vient de la France d'en bas est suspect, douteux, voire subversif. La cléricature médiatique nourrit un procès permanent en « populisme », nouveau nom du mépris de caste.
Les gens ordinaires sont ainsi devenus des bannis de l'intérieur. Ils sont systématiquement exclus des instances de décision, dominées par une oligarchie qui accapare le pouvoir dans toutes les sphères de la société. Ils sont abandonnés et méprisés par des élites issues des mêmes cercles, formées dans les mêmes cénacles et adeptes des mêmes dogmes, quelles que soient leurs étiquettes politiques.
Pour Jack Dion, c'est un véritable putsch contre la démocratie.