
Le passé défini : journal. Volume 8, 1962-1963
Auteur(s)
Jean Cocteau Editeur(s)
Gallimard Thèmes
Essais littéraires
Collection
Blanche
ISBN
2-07-014323-6
978-2-07-014323-8
EANS
9782070143238
Date
Collation
398p. ; 14 x 21 cm ; épaisseur : 2 cm ; reliure : Broché
Les deux dernières années de la vie de Cocteau sont
placées sous le signe de la mort, menaçante, pressentie,
sans être véritablement redoutée pour autant, car c'est
la mort des autres qui le blesse surtout - celle de Francis
Poulenc notamment. Dès janvier 1962, il se préoccupe
d'être inhumé à Milly dans la chapelle Saint-Blaise qu'il
a décorée. L'autre grand sujet de ce journal est sa rupture
avec Francine Weisweiller.
Parce qu'il confesse à plusieurs reprises ses doutes
sur son art, il semble que son jugement soit devenu moins
définitif, moins cassant. Certes, on décèle encore sous
sa plume des rejets aussi catégoriques qu'immotivés
- Saint-Exupéry, Claudel, Mallarmé - mais nombre
d'écrivains et d'ouvrages ont droit à des éloges marqués
- Baudelaire, Conrad.
«Comme un journal posthume est agréable où la
politesse et la réserve n'existent plus», avoue-t-il en
juin 1963, mais si l'on retrouve la même liberté de ton
et d'allure que dans les volumes précédents, on a le
sentiment d'une plus grande volonté d'équilibrer coups
de gueule et coups de coeur. Avec ce huitième volume
s'achève, trente ans après la sortie du premier, la publication
du Passé défini.
Ce qui prévaut pour nous est l'image d'un homme
qui, loin de gommer ses contradictions, y puise l'essence
même de sa vérité et qui n'a cessé de poursuivre le
mensonge, l'hypocrisie, la futilité, la légèreté, considérés
comme autant de péchés dont on l'a si souvent accusé.