
Le tour du Japon en (presque) 80 histoires
Le tour du Japon en (presque) 80 histoires
Les lecteurs du Figaro et de Challenges le savent, ainsi que ceux pour lesquels son roman Tokyo, c'est fini est un livre culte : il n'y a pas plus belle plume que Régis Arnaud pour nous raconter le Japon. De son arrivée, en 1995, aux dernières aventures d'Hello Kitty, d'une fine analyse du blues des Japonaises à l'assassinat de l'ancien premier ministre Shinzō Abe, de ce jour funeste où la secte Aum a déclenché le chaos à une célébration des artisans de Kyoto, de la catastrophe de Fukushima, qu'il a vécue au plus près du drame, à l'abdication de l'empereur Akihito, il nous invite à un singulier voyage au pays du Soleil Levant. S'il nous émeut en évoquant Tiphaine Véron, jeune Française disparue dans la forêt de Nikko, la mémoire vive d'Hiroshima, le sanctuaire de la mer Intérieure qu'est Naoshima, ou encore l'exil amoureux de la princesse Mako, Régis Arnaud n'est dupe de rien : le système carcéral, la politique eugéniste, la corruption, entre autres, ne sortent pas indemnes de ses pages. Entre ombres et lumière, Le tour du Japon en (presque) 80 histoires se lit comme le roman vrai, feuilleton tantôt flâneur tantôt trépidant, d'un pays qui fascine.