L'eau comme fait social : transparence et opacité dans la gestion locale de l'eau
Auteur(s)
Corinne Berger , Jean-Luc Roques Editeur(s)
L'Harmattan Collection
Sociologies et environnement
ISBN
2-7475-8657-X
978-2-7475-8657-3
EANS
9782747586573
Date
Collation
183p. ; 14 x 22 cm ; reliure : Broché
La répartition inégale de l'eau entraîne des luttes de pouvoir et
des conflits ouverts. À la recherche de leur indépendance hydraulique,
les territoires s'engagent bien souvent dans des formes de
crispations communautaires. L'utilisation de l'eau pose également
un problème dans nos sociétés «aquavores» parce que cette ressource
est perçue comme inépuisable. Elle est alors gaspillée lorsqu'elle
n'est pas polluée. Enfin, en entrant progressivement dans la
logique du marché, dont le système est de plus en plus opaque,
l'eau devient un objet de convoitise et d'appropriation.
Ce livre propose de montrer qu'avant d'être une oeuvre de génie
civil, la gestion de l'eau est surtout une construction sociale.
Dimension trop souvent oubliée. En portant un regard particulier
sur une commune ordinaire, au travers de son histoire et de ses
mutations, il met en perspective les différentes manières dont elle a
géré l'eau, son eau. L'eau s'immisce dans les conflits d'intérêts,
dans les oppositions de forces, et est aussi un instrument de résistance.
Sa gestion reste un objet de pouvoir sur les sujets, leurs activités
et leurs imaginaires. Si partager l'eau c'est partager le pouvoir,
posséder l'eau c'est aussi posséder son pouvoir.