Les châteaux de Sade

Auteur(s)
HAUC JEAN-CLAUDE
Editeur(s)
Ed. de Paris-Max Chaleil
Thèmes
Biographies, mémoires
Collection
0-24817
ISBN
978-2-84621-161-1
EANS
9782846211611
Date
Collation
95p. ; 20 x 24 cm ; épaisseur : 0.9 cm ; reliure : Broché

La sulfureuse figure du marquis de Sade est inextricablement liée à l'image de châteaux inquiétants et de terribles forteresses. La Bastille d'abord, symbole de l'arbitraire de l'Ancien Régime, mais aussi le donjon de Vincennes, les forteresses de Pierre-Encize, de Miolans... Autant de lieux de réclusion dans lesquels Sade aura passé la moitié de son existence.

Les autres châteaux qu'évoque pour nous le nom de Sade sont ceux qui peuplent ses romans, inspirés en grande partie par les auteurs du roman gothique anglais que Sade affectionnait. Et en premier lieu le plus célèbre d'entre eux, le château de Silling des Cent Vingt Journées de Sodome. Espace infernal et clos où l'orgie se voit haussée au niveau d'une véritable ascèse du crime.

Mais il existe une troisième catégorie de châteaux sadiens, comme ceux qui se trouvent évoqués dans cet ouvrage. Situés en Provence, à quelques kilomètres les uns des autres, Lacoste, Mazan et Saumane sont des propriétés de famille qui ont vu Sade enfant, puis jeune seigneur, prenant plaisir à parler le provençal avec ses vassaux. C'est dans ces demeures de la liberté et des jours heureux, au milieu des pins, des amandiers, du vignoble du Lubéron, que le futur reclus de la Bastille a aimé bien des femmes, mais s'est aussi livré corps et âme à sa passion pour le théâtre, inventant peut-être alors le premier « festival ». Ces forteresses, que ce livre célèbre par le texte et l'image, ont traversé les siècles et nous aident aujourd'hui à mieux comprendre celui qui y vécut, avant de composer entre les quatre murs d'un cachot l'une des oeuvres littéraires les plus radicales et subversives de tous les temps.

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