Les débris épars du progrès : évolutionnisme vs anthropologie

Auteur(s)
Jean-François Gossiaux
Editeur(s)
Maison des sciences de l'homme
Thèmes
Ethnologie
Collection
Le (bien) commun
ISBN
2-7351-2092-9
978-2-7351-2092-5
EANS
9782735120925
Date
Collation
127p. ; 18 x 22 cm ; épaisseur : 1.1 cm ; reliure : Broché
Les débris épars du progrès Évolutionnisme vs anthropologie Les sciences sociales ont trouvé leur inspiration initiale et leurs premières bases théoriques dans l'évolutionnisme. Et celui-ci, même s'il a généralement cessé de constituer un paradigme explicite, continue d'orienter implicitement leurs élaborations et, au-delà, les représentations communes de la condition humaine. Il le fait à travers une certaine façon de fonder les typologies sur le sens du temps et sur son pouvoir hiérarchisant - autrement dit, sur une certaine conception (« progressiste ») de la modernité. S'inspirant de la pensée antiévolutionniste et universaliste de Herder, et s'appuyant sur des exemples empruntés à l'Europe aussi bien qu'à l'Asie ou à l'Afrique, l'ouvrage, à l'encontre de cette conception, conteste les théories qui font de la séparation du politique et du religieux l'alpha et l'oméga de la modernité et déconstruit les grandes oppositions chrono-typologiques (communauté/société, holisme/individualisme, ethnie/nation...) qui réduisent caricaturalement la variété des sociétés humaines. C'est de cette variété universelle qu'une anthropologie du contemporain a à rendre compte, et donc de la diversité des ordres - et des contre-ordres - concevables, retrouvant ainsi la vertu subversive de Montaigne et de ses Cannibales.
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