Les surréalistes et la Bretagne : le domaine des enchanteurs

Auteur(s)
Bruno Geneste , Paul Sanda
Editeur(s)
Editinter
Thèmes
Histoire de l'art, études -- Histoire de l’art
ISBN
2-35328-147-8
978-2-35328-147-3
EANS
9782353281473
Date
Collation
166p. ; 14 x 21 cm ; épaisseur : 1.3 cm ; reliure : Broché
Un homme a joué un rôle central dans cette initiation, comme, du reste, dans celle d'André Malraux, autre amoureux de la « Monnaie de l'Absolu » des tribus gauloises : Lancelot Lengyel, celtisant d'origine hongroise, auteur de deux ouvrages - L'Art gaulois dans les médailles (Corvina, 1954) et Le secret des Celtes (Robert Morel, 1969), vilipendés autant que les écrits de Jean Markale, lui aussi proche du Surréalisme, par les autorités académiques, mais regorgeant d'intuitions fulgurantes et parfois géniales, à côté de spéculations et de surinterprétations hasardeuses. « Mes études sur l'art gaulois et plus particulièrement sur celui de l'Armorique celtique, que j'ai eu la chance de pouvoir vous soumettre, écrit Lancelot Lengyel à André Breton, m'ont ouvert les yeux quant à la racine profonde de votre Surréalisme, dont l'automatisme méthodique vous sert à ouvrir largement la porte au subconscient comme la charge d'un radar pour capter sur son écran le message archétypal [...] Votre souci intransigeant ne puise donc pas sa force dans l'orgueil ni dans l'amour-propre du poète, ce qu'exclut votre humilité devant toute valeur spirituelle, mais vient de loin comme le commandement secret du dernier rassemblement des druides indépendants, vos frères, avant la persécution latine. « Ce que j'ai pu relever et interpréter du message de l'esprit gaulois, c'est son antagonisme par rapport à la vision grecque du monde statique et anthropocentrique auquel il oppose le dynamisme de l'espace mouvant d'un univers infini, inachevé, qui porte, lui, la réalité absolue vers laquelle l'homme se tourne, scrutant la précarité de son existence propre en face du ciel immense.
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