
Oreste, face cachée d'Oedipe ? : actualité du matricide
Auteur(s)
Michèle Gastambide , Jean-Pierre Lebrun Editeur(s)
Erès Thèmes
Psychanalyse
Collection
Humus, le désir de l'analyste en acte
ISBN
2-7492-3701-7
978-2-7492-3701-5
EANS
9782749237015
Date
Collation
288p. ; 11 x 17 cm ; épaisseur : 1.6 cm ; reliure : Broché
Qu'il y ait l'appui d'un père ou pas, l'enfant humain, pour devenir
sujet, doit s'approprier sa condition d'être de langage. Ce
travail exige de lui de quitter sa mère, ou plutôt, de renoncer à la
jouissance de ce qui leur est part commune. Autrement dit, la
mère et l'enfant - et cette formulation ménage également la
place du père - doivent tous deux se déprendre du maternel.
Cette tâche est aujourd'hui rendue plus difficile par le contexte de
notre société : d'une part parce que les cadres culturels de la tradition,
qui soutenaient cette déprise, s'avèrent périmés, d'autre
part, parce que les nouveaux repères proposés dénient la complexité
de ce qu'exige l'humanisation.
Michèle Gastambide et Jean-Pierre Lebrun, dans cet entretien passionnant,
relisent l'Orestie, la trilogie d'Eschyle, en écho avec leur
clinique. Ils avancent que, si OEdipe est la tragédie du destin, dont
Freud a déduit l'interdit de l'inceste, Oreste qui tue sa mère pour
venger son père est celle de l'impossible de la jouissance incestueuse
pour qui veut être humain. Cette proposition a des conséquences.
Elle ouvre des perspectives inédites à la pratique professionnelle
de ceux qui accompagnent un sujet dans ses difficultés,
comme à l'action des parents, auxquels échoit prioritairement la
tâche de transmettre les conditions de notre humanité.