Socio. n° 10, 1968-2018

Editeur(s)
Maison des sciences de l'homme
ISBN
2-7351-2409-6
978-2-7351-2409-1
EANS
9782735124091
Date
Collation
173p. ; 17 x 22 cm ; reliure : Broché
10 Socio 2018 « Nous avons mis un temps infini à tuer la phraséologie, l'idéologie gauchiste révolutionnaire. Ce qui est contradictoire, c'est qu'une brèche a été ouverte, et que ceux qui s'exprimaient dans cette brèche étaient du passé [...]. » Daniel Cohn-Bendit « Il y avait quelque chose de très profond qui a cristallisé à ce moment-là et qui a été un peu avalé par les idéologies archaïques qu'on trimballait. Le mouvement a été dévoré par des idéologies militantes. » Alain Geismar « Mai 68 n'est pas un événement politique, c'est un événement de culture et d'imaginaire politique qui indique des tendances très profondes et durables. [...] Ces mouvements étudiants justifient même de passer d'une sociologie des systèmes à une sociologie des acteurs. » Alain Touraine « Toute une série de tendances néolibertaires découlent de 68. Le féminisme n'était pas présent en mai 68, mais il est sorti de là, le mouvement des homosexuels également. Roland Barthes était un homosexuel honteux avant 68, il est devenu un homosexuel assumé. » Edgar Morin « Lacan considérait que la révolution allait reconduire à la même chose et qu'il fallait revenir au bercail, à la psychanalyse. [...] il était parfaitement lucide sur le vrai pouvoir de l'époque : le parti communiste qui était encore le parti du peuple et l'Église catholique romaine qui détenait le pouvoir de régenter le psychisme. » Élisabeth Roudinesco « Reconnaîtrions-nous [...] que, si nous sommes certes victimes de la globalisation et de l'Empire, de la corruption et de la violence, notre échec découle aussi en grande partie du fait que nous autres, jeunes de cette époque, avons été victimes de nous- mêmes, de notre culture d'État, de notre fascination pour les hautes sphères et de notre soif de pouvoir ? » Sergio Zermeño
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