Tours de garde
Au printemps 2010, victime d'un grave traumatisme crânien, la femme d'Antoine Piazza est plongée dans le coma pendant plusieurs semaines, dans un hôpital de Tours. L'auteur et sa fille se rendent à son chevet et s'installent dans l'attente. Va-t-elle se réveiller ?
Tout porterait à faire de ce récit celui de la douleur. Mais l'auteur tient volontairement le pathos à distance, même si l'émotion surgit souvent au détour d'une phrase. Il nous donne quarante croquis sur le monde de l'hôpital, aussi précis que s'ils avaient été dessinés sur le vif, portraits de membres de l'équipe médicale, de malades et de leurs proches, mais aussi confrontation à l'essentiel que suscite la présence de la mort.
On retrouve ici la force de l'écriture minutieuse d'Antoine Piazza, déjà rencontrée dans ses précédents récits auto-biographiques, comme Les Ronces, Le chiffre des soeurs ou Un voyage au Japon.