Traité de tourismologie : pour une nouvelle science touristique
En 1958, F. Braudel partage les «sciences humaines» entre celles qui se situent dans «les disciplines traditionnelles» et «les sciences sociales nouvelles.» Bien sûr, il ne mentionne pas la «tourismologie», qui vient de naître... Cependant, eu égard à sa démarche, qui contraste tant avec l'ostracisme de certains scientifiques actuels, il l'aurait sans doute volontiers acceptée.
Il s'agit d'une science humaine - social science dans la dénomination américaine - à caractère pluridisciplinaire, tournée vers l'étude des voyages et de l'industrie touristique. Science de synthèse, elle est également appliquée comme la «gestion» ; elle aspire à servir de lien entre les formations supérieures à l'hôtellerie et au tourisme et le milieu professionnel. Elle est peut-être née pendant l'été 2000, lorsque l'auteur à fait paraître dans la Revue Espaces n° 173 un premier manifeste : «Pour la reconnaissance d'une nouvelle science touristique».
Mais son engagement ne se limite pas à la re-définition de l'industrie hôtelière et des voyages, ainsi qu'à leurs futures orientations. La «tourismologie» est aussi une science prospective sur la «civilisation des loisirs» au sein de nos sociétés. Elle devient alors critique, sans jamais oublier son objectif professionnel.
Ce Traité de tourismologie s'adresse aux étudiants, futurs managers de l'industrie touristique, à l'ensemble de ses responsables actuels et à tous ceux qui admettent, sans retenue, l'importance des activités touristiques dans le monde.