Vers un numérique d'intérêt général

Présentation des sept piliers du numérique d'intérêt général.

Intervention d'Arnaud Levy, développeur, co-fondateur de la coopérative noesya, maître de conférences associé et directeur des études, IUT Bordeaux Montaigne, département MMI, auteur du cadre de référence NIG.

© Illustration de Julien Revenu

 

 

illustration par Julien Revenu

 

(Ré)écouter la conférence d'Arnaud Lévy

La conférence vue par Tony Chatelain, élève conservateur à l'INET

Cette intervention a été l’occasion de creuser le concept de numérique d’intérêt général. Arnaud Lévy constate que la technique est aujourd’hui utilisée sans la questionner, considérée quasi-systématiquement comme nécessaire et utile. En interrogeant utilement cette idée reçue, il prône une discussion démocratique des usages qui sont faits des dispositifs numériques, de leurs finalités et des ressources qu’ils consomment. Dans la continuité des réflexions de Bernard Stiegler autour du numérique comme pharmakôn - à la fois remède et poison - Arnaud Lévy développe le concept de Numérique d’Intérêt Général (NIG), qui s’appuie sur 7 piliers :
- le numérique doit servir de justes fins : les besoins que l’on cherche à atteindre via le dispositif numérique ont-ils une utilité réelle ?
- il doit rester à sa place : l’usager.e peut-il s’approprier facilement le dispositif, en comprendre le fonctionnement, le détourner ?
- il doit être décidé démocratiquement : le financement du numérique et son utilisation sont-ils transparents ? Un plaidoyer pour le logiciel libre.
- il doit respecter la loi : le RGPD, le Digital Market Act
- il doit respecter les personnes : les sites Web sont-ils accessibles aux personnes en situation de handicap ?
- il doit être fabriqué avec soin : le dispositif est-il utilisable et beau ?
- il doit être souverain et résilient : l’opérabilité pérenne des systèmes peut-elle être assurée au niveau national ou européen, sans dépendance extérieure ?