Dans les petits papiers de Super Loto Editions
Super Loto Editions, c'est qui, c'est quoi ?
Depuis 2011, Super Loto Éditions est une petite maison d'édition au cœur du grand boulier de la vie. Le but fixé pour cet éditeur du Lot : produire des livres faisant en grande partie appel à l’image au sens large du terme. Pour cela, les artistes choisis sont invités à littéralement concevoir leur objet avec le concours de l’éditeur et de l’imprimeur (ce qui explique la différence de formes dans les livres produits, ce qui explique aussi la variété des thèmes abordés).
Et parce que l'auto-édition est tout aussi super que l'auto-impression, l'éditeur fait également appel aux techniques d’impressions artisanales (typographie, sérigraphie), dans le but de créer des ouvrages où le reproductible n’est pas forcément synonyme de strictement identique, pour faire des livres de véritables expressions artistiques de l’artiste. Ce geste est pour finir naturellement prolongé par l'organisation d'expositions, qui agissent comme de véritables compléments indispensables à l'appréciation des livres.
Super Loto, c'est donc de la bande dessinée, du graphisme et de belles impressions. C'est aussi des expositions, comme ici en 2013 à Colomiers.
C'est encore des livres-disques.
Vous appartenez à un courant que l’on considère comme étant celui de la bande dessinée alternative aussi, qu’attendez-vous de la mise à l’honneur de la BD en 2020 ?
Selon nous, le principal péril de cette année de la bande dessinée, en pleine crise du Covid-19, c'est celui de la diversité artistique. En effet, avec la nouvelle restructuration des programmes éditoriaux à l'automne 2020 et en 2021, les éditeurs vont logiquement faire le choix de ne publier que des livres qui ont plus de chances de trouver leur public, afin de garder une place dans la masse de publications après la période de confinement. Il va selon nous en résulter une mise à l'index des livres difficiles, des premiers livres de jeunes auteurs, ce qui va porter atteinte à la diversité culturelle comme cela n'a jamais été vu. Nous souhaitons continuer de maintenir un programme exigeant dans ce contexte, même si nous avons peur des effets économiques qu'un tel choix implique.
Et la dernière chose que nous pouvons espérer après l'année de la BD, c'est de continuer les efforts (et les appuyer davantage, merci pour l'exemple de l'expo parisienne) après le grand RAOULT de cette année BD 2020. À ce rythme il va falloir une décennie de la BD pour qu'on arrive à des rémunérations décentes pour les auteurs !
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