Les éditions Verdier
[Rencontre proposée par la médiathèque départementale de l'Aude le 26 janvier 2024]
Éditrice aux éditions Verdier, Colette Olive a participé à la création de la maison en 1979, aux côtés de Gérard Bobillier, Michèle Planel et Benoît Rivéro. Nées d’une volonté politique rappelée dans la préface du catalogue de la maison : « Si on ne pouvait pas changer le monde, on pouvait du moins contribuer à changer les consciences », les éditions Verdier sont connues pour publier des livres dans de nombreux domaines : romans, recueils poétiques, ouvrages de philosophie, sciences humaines, art, architecture, urbanisme, littérature étrangère…
Quelques questions à Colette Olive, éditrice
Pourquoi êtes-vous devenue éditrice ?
Pour donner une suite aux promesses de notre jeunesse, avec l’ambition de les réinventer, de les donner à lire, à vivre, voire à les réaliser : donner à penser et résister par le biais de la littérature et de la philosophie.
C’est ce à quoi s’emploie depuis plus de 40 ans notre petite « communauté » avec exigence et indépendance – toujours en veille.
Le livre que vous avez édité et qui a tout changé
Vie de Joseph Roulin de Pierre Michon en 1988 ouvre le catalogue à la littérature française contemporaine avec les grands auteurs du moment que sont Pierre Bergounioux, François Bon, Didier Daeninckx. En 2009, Michon reçoit le Grand Prix du Roman de l’Académie française pour Les Onze. Ce succès marquera les 30 ans de la maison…
Après des mois de confinement le Prix du Livre Inter 2019 couronne le premier roman d’Anne Pauly, Avant que j’oublie, l’année de nos 40 ans ! Énorme succès jamais atteint !
Enfin Mahmoud ou la montée des eaux d’Antoine Wauters se voit attribuer le Prix du Livre Inter 2021 après les prix Wepler et Marguerite Duras.
Le message que vous souhaitez faire passer
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Votre actualité
Les Fous sont des joueurs de flûte, deuxième roman d’Emma Marsantes.
Après Une mère éphémère, paru en 2022, l’auteure poursuit l’écriture d’une trilogie en suivant, sur plusieurs générations, une famille hantée par la violence, l’inceste et la maladie mentale. Elle s’interroge sur l’omerta qui permet leur transmission consciente ou inconsciente, comme de mère en fille.
Contrefeu, un roman d’Emmanuel Venet –- satire d’une vie sociale provinciale dans une petite ville imaginaire, Pontorgueil.
Le 15 avril 2010 la cathédrale brûle et s’effondre… s’agit-il d’un accident ou d’un acte délibéré ?... On ne le saura pas… Succession de points de vue différents sur l’incendie et ses conséquences, le roman suit le fil rouge du feu : celui du désir, de la passion amoureuse, de la controverse ou de l’enfer – feu qui ravage ou régénère selon les cas. On y trouvera avant tout une jouissive chronique de la petitesse ordinaire et un discret éloge de l’indécidable… le tout avec beaucoup d’humour !